Le jeudi 9 octobre, Cooperlink a participé à la troisième édition de Tech for Construction, organisée par Le Moniteur et CTB (Cahiers Techniques du Bâtiment) à Paris. L'événement a été l'occasion d'échanger des idées sur l'intelligence artificielle, l'innovation et leur impact sur la transformation en cours du secteur de la construction.
Nous assistons à une véritable révolution silencieuse, celle du chantier augmenté. L'industrie est en train de se transformer en profondeur.

Mais que recouvre réellement le terme " Tech for Construction"?

S'agit-il d'une tendance périphérique ou d'une vague puissante qui redéfinit les professions, des bureaux d'études aux chantiers de construction, en passant par les chefs de projet chargés de respecter le triangle coût-qualité-délai tout en garantissant un cadre sûr à leurs équipes ?

Derrière ce mouvement se cache un objectif clair : transformer les données en valeur et l'expertise en intelligence réutilisable.
Il s'agit de capitaliser sur les connaissances et d'enrichir le retour d'information pour construire un avenir plus efficace, plus intelligent et plus durable.

Parmi les conférences et les discussions, un point essentiel est ressorti : les données sont cruciales.
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Des données brutes aux données vivantes

Chaque projet de construction génère une quantité massive de documents, de dessins, de rapports, de photos, de contrats, de comptes rendus de réunions et de courriels.
Ces données doivent être triées, nettoyées et consolidées. Pendant longtemps, elles ont été dispersées à différents endroits : courriels, rapports de visite de chantier, spécifications techniques ou autres documents de projet.

Aujourd'hui, ces données sont devenues le moteur d'une nouvelle ère numérique.

Les solutions de gestion de l'information, telles que les plateformes collaboratives de nouvelle génération, permettent de centraliser, de nettoyer et de structurer les données des projets.

Le résultat est ce que nous appelons un Common Data Environment (CDE), comme l'illustre le hub chantier Cooperlink : un espace de travail numérique véritablement collaboratif où chaque partie prenante accède à la bonne version du bon document, au bon moment.

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Mais le défi ne s'arrête pas là.
L'intelligence artificielle (IA) permet désormais d'enrichir ces données et d'en assurer la fluidité et la distribution.

Il peut détecter les incohérences, anticiper automatiquement les écarts ou répondre à des questions spécifiques.
Ce qui était autrefois une montagne de fichiers est aujourd'hui devenu une base de connaissances active et interactive.

La véritable révolution technologique dans la construction réside dans la manière dont la technologie est utilisée.
Bien que la technologie ait été la vedette de l'événement, il convient de rappeler ceci : toute innovation doit d'abord répondre à un besoin concret et tangible et deliver valeur réelle.

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Les dirigeants qui comprennent que l 'IA n'est pas un gadget mais une aide à la décision ont déjà entamé leur transition.
Certaines entreprises ont formé des centaines de managers à la culture de l'IA, en identifiant des cas d'usage concrets tels que les rapports de réunion automatisés, l'aide à la décision, la détection d'anomalies sur site, ou encore le design génératif.

Les gains de productivité sont importants.

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Un simple assistant conversationnel peut désormais :
- Analyser des documents complexes en quelques secondes
- Générer des résumés automatiques
- Détecter des défauts dans des images de structure
- Suggérer des plans d'action personnalisés sur la base des rapports d'inspection

Dans le domaine de la maintenance des infrastructures, les modèles d'IA atteignent déjà une précision de 80 % dans la détection des fissures et la classification des défauts, entraînés sur des ensembles de données de plus de 100 000 images.
Ces briques technologiques sont maintenant appliquées à d'autres domaines de la construction : bâtiments, travaux de génie civil et ouvrages d'art.

Chantiers de construction augmentés ?

La discussion a également porté sur le concept de chantier augmenté et sur le passage du savoir-faire à la capitalisation des connaissances.
Au cœur de cette transformation se trouve la virtualisation de l'expertise.

En modélisant les processus de construction, les entreprises peuvent capturer leurs meilleures pratiques et les reproduire à plus grande échelle.
On parle de plus en plus de modèles numériques et de jumeaux numériques opérationnels, des outils capables de gérer le site, de simuler les incertitudes et de standardiser les procédures opérationnelles.

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Cette capitalisation des savoir-faire, combinée à des approches génératives, permet :
- de raccourcir les délais de conception
- d'améliorer la coordination interprofessionnelle
- de sécuriser les interfaces entre les lots de projets

Les avantages sont également humains : en donnant à chaque équipe un accès immédiat à la bonne information, la confiance et la qualité d'exécution sont renforcées.

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Un autre enjeu majeur est la souveraineté des données, l'éthique et la responsabilité numérique.
Les principaux acteurs de la construction exigent désormais que leurs systèmes ne dépendent plus d'infrastructures étrangères et qu'ils soient conformes aux cadres réglementaires nationaux et européens.

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Cette exigence de confiance est la clé de l'adoption à grande échelle de l'IA et des technologies cloud dans le secteur.
La transformation numérique de la construction ne peut être durable que si elle allie innovation et éthique, en respectant la vie privée, en assurant la transparence algorithmique et en gardant le contrôle sur l'ensemble du cycle de vie des données. Le GDPR a constitué une étape majeure dans cette direction.

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Chez Cooperlink, la souveraineté des données est au cœur de notre mission depuis le premier jour. Vous pouvez en savoir plus sur nos principes de sécurité et sur la manière dont vos données sont gérées.

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